Hélène Decoin

Violon


2003 : Un matin de juin, je passe mon diplôme de fin d’étude musicale devant une poignée de jurys plutôt impressionnants, et quelques heures plus tard je monte sur scène avec Johnny Hallyday au parc des princes, pour fêter ses 60 ans devant des dizaines de milliers de personnes. L’éclate ! Je sais ce soir là que je ne me cantonnerai jamais à un seul style musical.

2004 : J’obtiens un diplôme d’enseignement qui me permettra de transmettre les joies du violon, dans les conservatoires de région parisienne ou à l’Académie Jaroussky qui ouvre ses portes en 2017 à la Seine musicale.

2006 : Enceinte jusqu’aux oreilles, je passe mon diplôme de musique ancienne. Mon violon baroque me fera découvrir de nouvelles joies et de nouveaux ensembles, l’Ensemble Matheus en particulier qui m’accueille en 2011, après une année de tournée avec le groupe Cocoon. Le mélange des genres continue. Je co-fonde aussi le Quatuor SineQuaNon dans lequel je joue pendant 11 ans.

En 2009, je pars en Palestine avec l’ensemble Fj2d, souvenir gravé pour toujours dans ma mémoire, de concerts dans des camps de réfugiés, dans le désert ou dans l’amphithéâtre à ciel ouvert d’une Naplouse qui rouvre à peine ses portes. Je mesure le vrai sens de la musique comme langage de partage universel, au sein déjà d’un collectif de musiciens autogérés.

2020 : J’avais déjà créé quelques spectacles musico- poétiques, cette fois naît Le Dernier dimanche du monde, autour de mes propres textes, dont certains sont publiés en revues de poésie. Le confinement pointe son nez et pendant 40 jours je monterai tous les soirs sur le toit de ma maison avec ma famille pour échanger un moment de musique avec mes voisins. Cette période révèle le besoin de créer autrement, avec ce qu’on a, pour les gens qui sont là. De cette envie, dans un joyeux mélange chronologique et géographique est né le trio Oddities, pour violon, alto et oud.